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Je suis tombée dans son piège

Je suis très mal à l’aise de faire ce témoignage. Cependant, d’autres personnes ont aussi subi les abus et injustices de Mario Goyette, donc si ce témoignage peut faire en sorte que les gens soient mieux avertis des manigances de gens comme lui, cela en aura valu la peine.

En 2004 environ, je rencontre une femme d’affaire, avec laquelle j’ai pris quelques formations. Celle-ci me parle de Mario Goyette, un homme qui « coach » les gens à mieux réussir en affaire.

Je le rencontre une première fois, très informellement, où il m’explique tous ses exploits en affaire, comment il réussit bien, qu’il est à l’aise financièrement, et comment il peut m’aider à augmenter mes revenus. Il me fait croire qu’il connait mon domaine.

Je réfléchis, car ce coaching avait un coût assez onéreux pour mes moyens.

Je rencontre à nouveau cette femme d’affaire, accompagnée cette fois de deux autres femmes d’affaire, et pendant deux jours, nous ressortons toutes nos forces, afin de voir si nous pouvons former une compagnie ensemble, où nous pourrions complémenter nos forces, et ainsi combler un besoin dans la société tout en faisant de bonnes affaires.

Nous invitons Mario afin qu’il nous donne son point de vue. Il fait de la PNL avec chacune de nous, je suis impressionné. Mario nous fais comprendre que 4 personnes dans un groupe est une mauvaise idée, et que trois personne serait un meilleur chiffre.

On dort là-dessus, et nous réfléchissons, chacune de notre côté.

Le lendemain matin, les trois femmes d’affaire choisissent de continuer ensemble, et elles me disent gentiment que je ne ferai pas partie de leur groupe. Je suis déstabilisée, mais je ne leurs en veux pas. Je choisis de continuer quand même mon cheminement sans elles, et je me dis que cette option n’était sans doute pas la bonne, sinon tout se serait passé harmonieusement.

Je retourne chez moi, et j’appelle aussitôt Mario, car j’ai de bonnes idées mais je ne sais pas comment les mettre en action.

Mario me rencontra dans les jours qui suivirent, et il me fit signer un contrat de coaching de trois ans.

J’ai détruit ce contrat il y a peu de temps, car la honte m’envahissait… Malheureusement, je ne sais plus combien étaient ses honoraires… Mais je sais qu’il exigeait que je le paye en argent comptant, ce pourquoi je n’ai aucune note à l’appui.

Je me souviens d’environ 350$ par mois la première année, 500$ la deuxième année, et 1000$ par mois la troisième année. Mais je crois que je suis trop conservatrice dans ces montants… C’est probablement plus 500$ / mois la première année, 750$ / mois la deuxième année et 1500$ / mois la troisième année.

J’ai eu de la difficulté à le payer la troisième année, j’étais en retard sur mes paiements, mais je lui ai payé ces dus au complet avec quelques mois en retard. Il ne m’a pas fait sentir mal, il était devenu mon ami et disait être à l’aise financièrement, donc capable d’attendre.

Nous allions régulièrement au restaurant, en voyage, souper chez l’un ou chez l’autre. Sa conjointe me consultait et ils sont venus tous les deux dans mes formations. Je croyais en une belle amitié.

Cependant, depuis que Mario me coachait, mes revenus n’augmentaient pas. À dire vrai, mes revenus ont augmentés avec les années, uniquement parce que j’ai pris d’autres formations, gagné en crédibilité auprès de ma clientèle qui me référait plus de clients, ce qui amenait plus de revenus et de notoriété. Mais pas à cause de Mario.

Après trois ans, lorsque le contrat fut terminé, il m’a dit être très déçu parce que je ne renouvellerais pas mon contrat. Je lui ai dit que j’avais de la difficulté à le payer. Comment pouvais-je continuer à le payer, alors que ses coûts augmentaient… et que mes idées ne se concrétisaient jamais?

Ce qui fait que les sorties avec lui furent plus rares…

Après le décès de sa conjointe, Mario m’appela pour me faire part qu’un client lui avait fait un chèque de 150,000$, mais que ce chèque n’avait pas passé à la banque. Mario me dit que d’ici 30 jours tout sera rentré dans l’ordre et qu’il aurait des fonds.

Dans la même conversation, Mario me dit qu’il avait besoin de 10,000$ pour avancer dans un projet dans les prochains jours et il me demanda de lui prêter cette somme, car le fameux chèque (de 150,000$) devait lui être remis d’ici 30 jours. Il aurait donc les fonds pour me rembourser.

Il me dit aussi qu’il me fera un contrat en bonne et due forme dans les jours suivants, qu’il allait passer chez moi ramasser l’argent quand je serais prête, et que mon heure serait son heure.

Je le crus. Je me suis dit que Mario ne me ferait pas ça à moi… Il passa ramasser l’argent le jour suivant.

Un mois passa, sans nouvelles de lui. Puis, 30 jours plus tard, Mario me revint avec un courriel me disant que la réponse ne sera pas celle à laquelle je m’attendais. En gros, il me disait qu’il était une personne d’engagement et qu’il désirait respecter ses promesses. À cela, il ajouta que si je voulais ravoir mon argent, que j’avais juste à promouvoir ses « savoir-faire » et « savoir-comment » de licences d’exploitation, jusqu’à concurrence du montant total qu’il me devait. Il me remerciait d’avance pour ma compréhension et mon aide à accélérer le remboursement en y investissant mon temps!

Il a quand même spécifié par ce courriel, qu’il me devait de l’argent!

Depuis, aucune nouvelle de lui, pas de réponse à mes courriels, aucun message de facebook, à mes textos, rien. Comme si je n’existais plus!

Je m’en veux d’avoir été si naïve, si innocente! Je suis tombée dans son piège, il a su me prendre par les sentiments. Il se disait triste à cause du décès de sa conjointe, il se sentait seul, et en plus, il me disait que depuis notre dernière rencontre (où je lui ai prêté 10,000$), son contrat avait mal fonctionné avec cette personne…

Je n’ai pas vu les signes avant-coureur de sa personnalité mesquine. 10,000$ peut sembler banal, mais étant travailleur autonome, 10,000$ m’a pris plusieurs années à ramasser.

Faire partie du groupe OBNL me fait du bien, je me sens comprise, moins victime. Entraidons-nous.

Victime dans l’affaire Mario Goyette

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