Mario Goyette ? Oui, bien sûr que je connais Mario Goyette.
Celui qui me présentait comme sa meilleure amie, celui que j’ai invité au mariage de mon fils en France en tant qu’invité d’honneur, celui à qui j’ai présenté mes amis et ma famille.

Je l’ai rencontré à un atelier de croissance personnelle, lieu de prédilection paraît il pour ce genre de prédateur qui y repère des personnes qui cherchent plus de sens à leur vie et à œuvrer pour l’humanité. Il pouvait ainsi laisser présumer qu’il partageait les mêmes valeurs et priorités que moi.

Nous nous sommes liés d’amitié et il a insidieusement, comme une araignée, tissé sa toile autour de moi. Sa stratégie était d’établir une crédibilité en étalant subtilement son succès, sa richesse et son train de vie.

Il me conseillait sur le fonctionnement du crédit au Québec. J’étais une proie facile : française, immigrée depuis quelques années, ayant investi tout le capital d’une vie, de travail et d’économies dans ma ferme de culture biologique ou j’ai élevé seule mes trois enfant.
Très vite, en s’appuyant sur la confiance que j’avais en lui, il m’a proposé d’hypothéquer ma propriété argumentant un investissement intéressant avec de bons rendements. De plus, il avançait que l’argent allait être investi dans une fondation orientée sur la recherche scientifique de maladies telle que l’Alzheimer, ce type de projet rejoignant parfaitement mes valeurs.

L’autre argument convaincant était qu’il voulait m’aider, après des années de dur labeur, à réaliser mes rêves d’une vie tranquille avec une retraite confortable où je pourrais vivre sans souci, m’occupant et profitant de mes quatre petits-enfants.

Au bout de quelques temps, Mario Goyette ne payant plus les intérêts et ne répondant pas à mes appels téléphonique, je me suis rendue compte que c’était une fraude alambiquée.
Et là, le rêve est devenu cauchemar qui a changé toutes mes perspectives d’avenir. Le sentiment de honte que j’ai ressentie d’avoir été ainsi flouée, dépossédée de tous mes avoirs durement accumulés. La trahison, est quelque chose d’épouvantable, pire peut être que celui de perdre de l’argent.
La nuit, je me réveille avec des crises d’anxiété et de colère à son égard, car de le savoir farnienter grâce à l’argent qu’il m’a «emprunté» m’enrage doublement.
Je suis hantée par le fait qu’il a volé mes rêves, léser mes enfants d’une partie de leur patrimoine familial et détruit ma confiance en l’être humain, miné mon amour propre et ma joie de vivre.

Désormais je dois continuer à travailler et à cumuler plusieurs emplois pour couvrir des dettes qui ne m’appartiennent pas et même de devoir envisager de vendre ma propriété, ce qui aura un impact sur la cohésion familiale et ma retraite tranquille désormais compromise.

Comment ai-je pu être si naïve? Sans doute parce que ce sont des personnes comme moi que ce genre d’individus recherchent : des proies faciles pensant que tout le monde à la même éthique et sens des valeurs humaines.

Mario Goyette est maître dans l’art de la manipulation, du mensonge et de la capacité à déceler les failles d’insécurité de ses victimes. Sa moralité n’a d’égale que sa mégalomanie. Par sa lâcheté, il se pose en victime en cherchant la compassion et l’empathie.

Je crois à la loi du retour et souhaite simplement que nos âmes à tous retrouvent la paix grâce à la justice immanente sinon celle des hommes.